in trouble now » albus.

Eh bah voilà, il fallait bien que ça arrive un jour. Un policier a remonté la piste d'un incendie criminel jusqu'à moi. Sauf que encore une fois, c'était pas ma faute. Et me voilà ici. Dans ce commissariat. Dans cette salle d'interrogatoire. Les mains reliées entre elles par des menottes fragiles posées sur la table devant moi. Un inspecteur m'a longuement interrogée et je n'ai répondu que par un silence pesant et un regard fixement plongé dans le sien. A me retenir de lui sauter à la gorge. Pourquoi je me laisse faire déjà ? Ah oui, parce que je n'ai pas encore décidé si ces insectes méritent d'être écrasés ou non.

Il semblerait que l'inspecteur ait pris peur puisqu'il a fini par sortir rapidement. Pas de vitre teintée ici. Mais une caméra. Je lève le regard vers celle ci puis agite légèrement les doigts. L'enregistrement se coupe. La caméra tombe derrière moi, complètement explosée.

« Ca y est, j'en ai marre. » Murmurais-je en regardant mes menottes.

Je commence à me concentrer pour me changer en souris, mais je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit que la porte s'ouvre à nouveau.

Le temps m’était compté aujourd’hui, j’avais une réunion du Coven, mais on m’avait prévenu de la présence d’une pyromane dans le commissariat de police et j’avais décidé de mettre mes affaires de procureur en Stand-by pour pouvoir rencontrer cette personne et décidé de son sort. Après avoir dit à ma secrétaire ou j’allais, je suis arrivé dans le grand commissariat et m’adressant au policier de l’accueil, je lui dis d’une voix froide et chargé de puissance : « Je viens voir l’incendiaire qui a été arrêté » Le policier inclina la tête, avant de me conduire dans la cellule et je lui ai souris doucement, avant d’ouvrir la porte.

En pénétrant dans la salle, j’ai vu une superbe jeune femme, qui avait l’air aussi belle que dangereuse et je savais au fond de moi que j’avais affaire à une créature que j’avais pas rencontré depuis très longtemps, pourtant, je ne savais pas ce qu’elle était et c’est pour cette raison que j’avais préparé mes poings pour une bonne bagarre au moindre soucis. Regardant la jeune femme dans les yeux, je lui dis d’une voix puissante et charismatique : « On vous facturera la caméra que vous avez brisé. Maintenant asseyez-vous, on doit discuter »

Prenant place sur le siège devant la jeune femme, je l’ai toisé avant de réitérer mon ordre d’une voix forte et puissante : « Asseyez-vous et surtout espérez pas pouvoir vous envoler, les murs de cette cellule sont recouvert de cristaux de magie qui vous empêchera de sortir, tant que la porte derrière moi et fermé. » Prenant le dossier que j’avais dans ma main, et glissant une mèche rebelle de mes longs cheveux blonds derrière mon oreille, j’ai ouvert le document. «  Mademoiselle Ruby Redstone. Vous avez été arrêté pour l’enquête sur plusieurs incendies volontaires, causé par la magie. J’aimerais que vous m’en parliez mademoiselle et sachez que vous avez deux solutions pour sortir d’ici. La première, la plus calme et la meilleure pour vous. Par la grande porte, après m’avoir expliqué les raisons de cela et la seconde, sous la forme d’un tas de cendre, si vous vous trouvez être un démon ou une créature maléfique. » Par ma phrase, elle pouvait surement comprendre que je n’étais pas là uniquement pour me montrer gentil et que je n’aimais pas du tout être baladé.

Dès lors où la porte s'ouvre et que ce visage apparaît, je me tend. L'espace d'un instant. Figée et plongée dans mes souvenirs. Ce fameux général que j'avais déjà croisé et dont les rumeurs m'avaient effrayées auparavant. Il était donc encore en vie et sa nature était donc, forcément magique. Je ne comptais pas afficher un visage surpris face à lui. Je devais rester de marbre comme au départ. Me facturer la caméra ? Cela n'allait pas me mettre sur la paille avec toutes les richesses que j'avais accumulée depuis la Grèce Antique. Je finis par m'asseoir, silencieuse, mais le regard tout autant insolent qu'au départ.

Je glisse ma jambe gauche sur la droite et cale mon dos contre le dossier de la chaise. Je me contente de rester silencieuse, baladant mes yeux sur le dossier qu'il y a devant lui. Je ne peux pas lire ce qu'il y a dessus, mais au moins, cela m'empêche de le regarder et de lui accorder de l'attention. Cristaux magiques ou pas, je n'ai pas peur. Puis l'ancien général parle d'être réduite en cendres, ce qui me fait légèrement rire. Je me penche alors pour poser mes mains menottées sur la table puis je reprend mon air naturellement insolent. C'est la dernière fois que je me laisse attraper pour m'amuser de la connerie humaine.

« Et que pensez-vous que je sois ? » Demandais-je d'une voix mielleuse et suave. « Je ne me souviens pas avoir été un jour une pyromane lorsque je devais m'occuper de vos draps tâchés de sang. »