troubled waters (adrian)

aquakinésie : enfant lunaire, né sous l’astre guidant la marée et les flots. Premier pouvoir qui s’est enclenché dès l’enfance. Adrian maîtrise l’eau, élément calme et agité qu’il sait animer de ses pensées. Il sait lui donner mille et une forme, arracher l’humidité à la nature et possiblement aux êtres. Il  canalise souvent son pouvoir dans des mouvements fluides empruntés à la série d’animation avatar. Il n’a cependant que récemment appris à en maîtriser les autres aspects, glace et vapeur. Changements d'état qui se font encore difficilement malgré l'entrainement, il préfère ne pas en effectuer se contentant de ce qu'il trouvera comme source aqueuse autour de lui.     

contrôle des phéromones : dernier pouvoir en date, ayant afflué ces dernières années. Chimie des corps qu'il est capable de déboussoler de part sa simple présence. Adrian peut créer et maîtriser les phéromones pour manipuler les émotions, affûter les désirs, le plaisir, faire trembler de peur, rentre attirant, changer les comportements. Usages multiples qu'il peine à contrôler pleinement. Il s'en serre surtout pour calmer et apaiser. Le pouvoir se manifeste cependant souvent de façon passive rendant les personnes autour d'Adrian plus réceptives à ce qu'il pourrait demander.    

Particularités liées à sa race : Adrian est avant tout un sorcier ayant pour domaine de prédilection la localisation et la confection de potion, sa mère ayant toujours espéré qu'il serait meilleur potionniste que son paternel. S'il n'a pas particulièrement de problèmes avec la rédaction de formules, il préfère tout de même son pendule et ses mélanges.  De sa mère, il n'a hérité que d'une aisance sous la mère ainsi qu'une température corporelle plus froide que la normale. Le derme toujours glacé, rafraîchissant. De part son père, il détient une certaine attirance vers le sentiment amoureux. Il peut le sentir planer dans l'air ou sentir les poitrines creusées, les amours brisés.      

Le gamin est né au milieu de l'océan, un refuge auquel les démons ne sont pas censés accédés, endroit où il sera également difficile de se lier, mener une idylle. Lancée sur un bateau ballotté par la magie et à la localisation ardue, les grands-parents Grayson ont fait en sorte que leur fille soit prisonnière des vagues et de l'écume pour que le gosse promis aux forces démoniaques ne voit jamais le jour. Ils ne savaient pas que la graine avait déjà été plantée, que le cœur de leur fille avait déjà battu la chamade la faisant échouer entre les bras célestes et quelques draps froissés. Maggie et Oliver. Relation fugace interceptée trop tard. Ils s'en rendirent seulement compte aux premiers cris d'Adrian, la peur tordant leur ventre. Au moins le petit était hors d'atteinte des griffes infernales, c'est la pensée qui les rassurait la nuit alors qu'au bout de quelques années garçon comme mère ne pensaient qu'à partir. L'enfant était agacé de ses pieds qui tanguent sur la houle, il voulait cette terre ferme qu'ils ne pouvaient voir que de loin. Il voulait retrouver ce dont sa mère n'arrêtait pas de lui parler. Il voulait l'école, la vraie, courir sans s'arrêter, une forêt qui n'était pas faite de corail. Il voulait apprendre à terrasser ces méchantes figures que sa mère avait déjà affrontées par le passé. Il voulait aussi son père que sa mère évoquait en rigolant, en souriant tristement. Souvenirs qu'on leur a ensuite arrachés, pour pas qu'ils soient tentés de le retrouver. Poudre crachée au visage et ils ne se rappelaient même plus du nom. Ne restait qu'une fine ombre.

Adrian a longtemps fait l'école à "domicile" où l'histoire de la magie se mélangeait à une autre plus humaine. La science rencontrait la botanique et l'anglais était un prétexte pour travailler sur la diction, le rythme et la prononciation pour que formules et sortilèges soient correctement formulés. L'école de magie ne fut mentionnée qu'une seule fois, ravivant les souvenirs qu'on se précipita à taire. Cycle dérangeant où tout finissait par revenir à un moment ou un autre, le fils et ses quelques airs empruntés au paternel, son don élémentaire qui en évoquait un autre, ses talents en potion. "J'espère que tu seras meilleur que lui" ça lui échappait soudainement puis on lui refaisait tout oublier à nouveau, maman se débattant pour se souvenir. On oublie Adrian caché sous la table, qui lui note. Mais à force d'oublier, il y a maman qui perd peu à peu la tête, qu'est prise de vertige, tout se mélange, tout qui danse. Oliver, l'océan, Adrian, la mer et les rochers sur lesquels elle vient s'écraser.

Il y a tout le monde qui crie, tout le monde qui pleure et il la rejoint enfin Adrian, la terre ferme. Il y a pourtant tant de larmes à sécher qu'il pourrait ne pas y croire le garçon. Il fait des câlins, il réconforte, mais on le regarde un peu bizarrement ce môme qu'essaye de sourire et pas pleurer, ce gosse qui tente de faire l'adulte pour pas craquer, faire comme papa même s'il n'en a pas. Les Grayson, ils se morfondent, s'enferment dans leur maison, perdent l'envie de se battre, de vivre. Les sirènes sont des créatures sensibles. Il y a la culpabilité qui les ronge et les vagues qui les dégoûtent un peu sachant que le sang de leur fille y est mêlé. Ils font pas attention à Adrian, cet Adrian qui grandit, qui dévore les années sans savoir ce qui l'attend. Adrian qui revient tard de l'école parce qu'il y a des jours où il s'amuse avec d'autres jeunes gens perdues. Adrian qui se pose toujours plus de questions sur son père et qui expérimente pas à pas pour retrouver sa trace. Maîtrise magique qu'il tente de prendre en main par ses propres moyens grâce aux grimoires qui prennent la poussière. Cristal tournoyant inlassablement sur la mappemonde entre deux révisions. Concours de natation remporté et les phéromones qui amènent jusqu'à ses lèvres quelques baisers. Sorts aux effets inversés, une potion pour tenté de tout régler.  Les réussites et échecs s'accumulent, mais il n'abandonne pas Adrian, il affine ses sortilèges de localisation et commence même à gaspiller l'argent dûment gagné à la recherche d'une voyante. C'est une détentrice du troisième œil qui, à l'instar de pouvoir lui dire quelque chose sur son père, lui parle de sa malédiction. Des aiguilles qui tournent, du mal qu'il finirait pas causer, de l'âme qu'on finira par arracher.

Recherches intensifiées et il y prend goût Adrian aux enquêtes, aux informations qu'il faut traiter des indices qu'il faut dénicher. Hobbies durant toute la fin de son adolescence : se lancer sur des affaires non résolues qu'il tente d'élucider grâce à la magie. Chemin tortueux qui l'a déjà amené à croiser des démons et être blessé sans qu'il ne veuille arrêter. Le but étant de faire un minimum de bien tant qu'il en est capable tout en cherchant un moyen de vaincre cette malédiction qui pèse sur lui. Il n'a jamais abandonné l'idée de retrouver son père mais n'a pu en retrouver la trace que récemment. Oliver Pryce, ça résonne tout le temps dans sa tête. Il l'a pris en filature, le suit un peu pour savoir s'il vaut le coup ou s'il devra compté sur quelqu'un d'autre. Ses doigts tremblent de peur, de joie, il sait pas, il sait plus. Il veut pas être déçu.