breaking your mind is as easy as breaking charcoal (aiden lear)

Médiumnité exacerbé (contrôle insuffisant) : Esprit, être de lumière, des ténèbres, monstre des enfers, tout ce qui n'est pas du monde humain, il le voit et l'entends. Dérivé un peu morbide de la prémonition de sa mère et de la sorcellerie de son père sans doute. Il peut de ce fait parler avec les morts et les comprendre. Ses rêveries lui permettent parfois de prédire des événements futur. S'il avait assez de contrôle, peut-être réussirait-il a aider les esprits à passer de l'autre côté, ou sa prémonition serait-il assez fort pour lire dans l'avenir. Ce n'est cependant pas le cas.

Télékinésie (contrôle en dessous de la normale) : Manifestation surnaturelle de la force de ses pensées et fortes émotions, il peut bouger ce qui l'entoure dans un rayon proche ou éloigné, en fonction de la situation dans laquelle sa télékinésie s'est manifestée. Bon est à noter qu'elle ne s'est manifesté qu'une fois, et est de ce fait très instable.

Troisième pouvoir (dormant) : Inconnu.

Particularités liées à sa race : N'ayant eu aucun contact avec ses deux parents pour des raisons qui lui sont obscures, et n'étant lui même pas au courant de ce qu'il est vraiment, il est impossible de dire de quelles particularités il a hérité.

PART ONE : OBJECTIVELY, YOU'RE FUCKED.

- Il est où papa ?

D'aussitôt qu'il peut se souvenir, il a toujours posé cette question. Il n'a jamais reçu de réponses.

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- Bonjour Aiden.
- Bonjour…

Elle lui sourit et il répond, aussi timidement qu'un enfant de 10 ans ans peut lui répondre. Il entend un ricanement derrière lui et il se crispe. Il sait qu'il n'y a que la gentille femme et lui. S'il se met à pleurer, la dame ne comprendra pas. S'il ne fait rien, « l'ombre » n'arrêtera pas.

- Je m'appelle Cassandra Lee, je suis une pédo-psychiatre… un docteur pour ton esprit, on va dire.

Il hoche la tête en guise de réponse. Il est perturbé par la présence derrière lui. Il a peur. Cassandra le voit, mais ne comprends pas pourquoi. Du moins, pas de la bonne manière, tout comme sa mère. L'ombre se rapproche.

- N'est pas peur Aiden, je vais juste te poser quelques questions, et puis on avancera progressivement de là, d'accord ?
- H-Hm.
- Très bien. Ta maman m'a dit que tu faisais souvent des crises de terreurs, que tu entendais des voix, que tu avais des… amis imaginaires ?… Depuis quand tout cela t'arrive, dit moi ?

« Elle ne te comprendra pas, comme tout les autres. Elle te sous-estime. », il entends à sa droite. Il déglutit, bien qu'il ne sait pas ce que ça veut dire.

- Depuis toujours.

Cassandra semble un peu décontenancé.

- Depuis toujours ?
- Oui. Ils ne partent jamais. Ils sont différents, mais ils ne partent jamais.
- Qui sont « ils » ?
- Les ombres. Les méchantes créatures. Les voix. Ce ne sont pas des amis. Les plus gentils partent le plus tôt possible. Eux, ils aiment bien me faire peur.
- Sais-tu pourquoi ils sont là ?
- Non. Et je m'en fiche. Je ne peux pas les éviter, de toute façon.
- Est-ce qu'ils te demandent de faire des choses… méchantes ?
- Oui, parfois. Ils abandonnent très vite quand ils voient que ça m’énerve et que je ne le ferais jamais. Mais plus souvent ils me disent des choses méchantes, ils me rendent triste, ils me font peur. Ils ne se sont jamais venu en vrai, mais ils peuvent me parler dans ma tête. Ils disent que c'est injuste que je suis là et pas eux. Ils disent que je suis l'un d'entre eux.
- … Comme des esprits… ?
- Non, pas des esprits. C'est pas des esprits, ça. C'est autre chose.

Cassandra semble se rabattre sur sa chaise. Puis comme tout les autres, elle lui prescrira un traitement. Schizophrénie passive, trouble de la personnalité, hallucination… Ça ne l'a jamais aidé.


PART TWO : THEY'RE LESS FRIGHTENING NOW THAT THEY'RE TALKING WITH A FREAK

Il est rentré du lycée un peu exacerbé, aujourd'hui. Il a toujours été un solitaire, non pas par choix mais plutôt par trait de caractère. Moins d'amis il a, moins de problème il aura et des problèmes de toutes façons il en a déjà. Cependant, il y a des limites à ce qu'un adolescent de 17 ans peut supporter et c'est stupide, tellement stupide, qu'il se sente aussi furieux parce que contrairement aux autres, il n'ira pas à la promotion de fin d'année avec une jolie fille à son bras, parce que non, il n'a pas la capacité de se sentir anxieux d'aller toquer à la porte de sa dulcinée parce qu'il y a toujours quelque chose d'autre qui le préoccupe plus, parce que lui aussi il aimerait bien vivre normalement, avoir des amis, ne pas s'être forcé à déménager de chez sa propre mère pour pouvoir prétendre que tout va bien maintenant, ne pas…

« Tu peux toujours en finir, tu sais. »

Soupir. Ah, oui, eux. Il aurait dû s'y attendre, ils profitent toujours de ses moments de faiblesses. Il ne les voit plus, ne les entends plus maintenant, quand il est en parfait contrôle. C'est le résumé de sa vie maintenant, 'contrôle'. Mais contrôle de quoi, au final ? Il ne sait même pas à qui il parle. Et il en marre, putain. Qu'est-ce qu'il en a marre.

- Ta gueule !

La lampe vient de bouger. En fait, tout l'appartement a bouger,  lui-même inclus, dans un fracas qui lui a fait se protéger instinctivement sa tête. Un moment passe, puis il se relève, et tout son habitat est saccagé, il entends des tambourinement violent provenant de sa porte d'entrée et pour une fois son esprit, de furie et peut-être un peu aussi de terreur, est complètement silencieux.

PART FOUR: MOTHER

(- Il est où papa?)

- Elle est où maman alors ?!
- Aiden s'il-te-plaît, calme toi.

Il déteste quand elle est comme ça. Les mains devant son corps, comme pour se protéger et en même temps, calmer un animal féral. Il n'est pas un animal. Et elle apparemment, n'est pas sa mère. Pas même adoptive. Ni inscrite sur les papiers, ni dans sa génétique. Juste une tutrice, amie de son père, n'ayant aucune idée où le scélérat s'est envolé, voulant faire le bien, tombée malheureusement sur un pauvre schizo mais qui a quand même trouvé en elle la force de l'aimer, d'essayer de l'aider.  Son regard voltige. Elle cherche ses médicaments, juste au cas où. Elle sait que ça ne l'a jamais calmé, juste un peu endormi, mais c'est psychologique. Ironique, ça mais c'est pour ça qu'il se calme. Il ne vient pas d'elle, mais il n'aime tout de même pas la voir comme ça. Il l'aime. Quelque chose que les médecins n'ont jamais pu comprendre. Un schizophrène moralement stable, attaché affectivement, toujours synchronisé à cette réalité. Il y a des larmes dans ses yeux, et des brûlures aussi. Il n'a même pas l’ego de les essuyer. « Maman » le fait pour lui, bien qu'elle en a bien plus que lui, et elle l'enlace.

-  Pourquoi ils m'ont fait, s'ils me veulent pas ?

Elle le serre plus fort.

PART FIVE : LIFE IS THOUGH BUTTERCUP

- De la médecine ?!
- Ouais.
- Je… C'est…

Il appréhende un peu. C'est un peu ironique comme choix de vie, et même s'ils ne vivent plus ensemble, avec tout ce qu'ils ont vécu, il ne sait pas si c'est la meilleure des idées. Mais il en a fait toujours qu'à sa tête (ah!), alors ce n'est pas vraiment surprenant.

- C'est formidable ! (Aiden respire mieux d'un coup) Mais… Comment tu vas te faire accepter ? Je sais que tu es plutôt stable mon chéri, et que tu ne les entends plus comme avant, et que tu n'as jamais… enfin, voilà quoi, mais je ne pense pas que…
- Je vais redemander un diagnostic à la fin de mes études, avant de rentrer en tant qu'interne.
- Aiden…
- J'suis pas schizo, 'ma, fou peut-être un peu, mais qui n'est pas névrosé ces temps-ci de toute façon ?
- C'est pas…
- Puis comme t'as dit les bâtards sont silencieux…
- Hey, langage !
- Ça fait presque deux ans que j'ai rien entendu… Louche non ?
- Oui, mais…
- Puis même si je le suis vraiment, j'ai jamais tuer personne, j'ai jamais été violent avec personne, de quoi je vais me nourrir si  personne m'accepte ? Autant aller en hôpital psychiatrique pour en finir… Haha ! Et si je devenais psychiatre tiens ? Non mieux ! Pedo-psychiatre… J'ai des airs de Cassandra Lee non ?
- Aiden ! Pour l'amour du ciel !
- Ouais ouais, amen, hallelujah ! (Il croise son torse) On a déjà essayé l'exorcisme, ça a marché une semaine. Lâche le Christ une seconde s'il-te-plaît, on parle de mon avenir là.

Il se tait lorsqu'elle le menace d'un regard. Il parle beaucoup quand il est nerveux.

- Si c'est mon approbation que tu cherches, tu sais que je suis toujours derrière toi. Mais ne te fais pas d'illusion (Il ricane, elle le frappe, il se tait encore une fois)… Ne te fait pas d'illusion quand à leur verdict, c'est tout.
- Oui, 'ma.