fire and fury (libre)

Cela faisait maintenant plus d’une heure que l’unité de pompiers au sein de laquelle travaillait Caden était arrivée sur place. Quand ils avaient quitté la caserne, ils ne savaient pas grand-chose de la situation à part qu’une petite maison était en train de partir en fumée à une vitesse spectaculaire. Il ne leur avait fallu qu’une dizaine de minutes pour arriver sur place, et pourtant rien qu’en ce temps, il ne restait plus que des cendres de la première habitation. Les flammes s’étaient désormais déplacées à la maison suivante, et les pompiers luttaient de toute leur force pour reprendre le contrôle de l’incendie pour le maitriser au mieux.

Mais quelque chose ne tournait pas rond. Les flammes semblaient résister aux litres d’eau qu’ils étaient en train de déverser, ou de nouveaux départs de feu finissaient par se manifester à des endroits déjà imbibés d’eau. Caden pouvait le sentir jusque dans ses os : quelque chose, ou quelqu’un, était directement responsable de cet incendie criminel, et la magie était définitivement la cause de leur problème ! L’hybride commença à chercher autour de lui pour un signe qui le pointerait sur la trace du coupable…

FIRE AND FURY

RUBY & CADEN

La journée avait plutôt bien commencée. Je ne travaillais pas aujourd'hui et j'avais pu bien dormir cette nuit sans avoir à être bipée par les urgences. Mais il a suffit d'un rien pour que le rêve devienne cauchemar. J'ai éternué et une gerbe de flamme a commencé à consumer le jardin d'une petite maison. Ce n'était pas juste du feu comme celui que l'on allumait dans une cheminée. C'était du feu provenant de mon côté phénix et donc du surnaturel. J'ai commencé par piétiner l'herbe, pour éteindre l'accident, mais le brasier d'un phénix ne s'éteint pas aussi facilement. « Oh non ! C'est pas vrai ! » Tout est arrivé très vite, la première maison fut entièrement en feu et les pompiers arrivent à peine. Je me planque derrière une rangée de benne à ordures pour tenter de maîtriser l'incendie. La chaleur ne me fait rien, malgré la proximité à laquelle je suis, mais je sens bien que le métal des poubelles est bouillant. Des pompiers en combinaison approchent avec une lance, je suis obligée de contourner les bennes puis tente de reculer sans être vue pour m'éloigner de la scène, la main contre les lèvres.

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L’incendie continuait à s’étendre mais les trajectoires de diffusion des déflagrations n’avaient toujours pas le moindre sens. Contre toute logique, le feu progressait maintenant vers une maison en sens inverse des bourrasques de vent. Du jamais vu pour l’équipe de pompiers dépêchée sur place, mais pas pour Caden. Le pompier pouvait profiter de l’anonymat causé par son casque et son uniforme pour faire remonter sa nature animale à la surface. Il comptait bien faire usage de ses sens surdéveloppés pour traquer le coupable et intervenir…

Dans un grognement étouffé par les cris alentours, il sentit son corps se transformer sous les couches épaisses de ses vêtements ignifuges. Caden concentra l’essentiel de sa métamorphose animale vers son visage. Ses yeux, d’un rouge vif, étaient désormais assez perçants pour voir à travers la fumée. Ses oreilles pointues recouvertes de poil lui donnaient la possibilité d’isoler les sons. Son nez s’était pour sa part allongé en un semi-museau au flair remarquable. L’hybride s’éloigna discrètement de ses collègues et commença à remonter la piste du pyromane. Celui-ci portait une odeur distincte, pas totalement humaine, presque… animale, elle-aussi.

Son odorat le conduisit alors jusqu’à une rangée de bennes à ordure, et une jeune femme, main sur la bouche, qui tentait de s’éloigner. « Hé, toi ! Plus un geste ! » Caden s’élança de plusieurs bons surhumains pour lui passer devant et lui barrer le chemin. Il arracha son propre casque, dévoilant son visage lycanthrope semi-transformé pour essayer de l’intimider. « Qu’est-ce qui te passe par la tête, à foutre le feu au quartier et te tirer discrètement ?! C’est la Triade qui t’envoie ? » Ses mots ressemblaient plus à un aboiement canin qu’à des paroles humaines. Libéré de son casque, il la renifla de plus près. Elle sentait la sorcière… mais aussi quelque chose de bien plus mystérieux, qui lui inspirait la plus grande méfiance.

FIRE AND FURY

RUBY & CADEN

A chaque fois que mon côté phénix ressortait, j'étais sous le choc. Choquée par la puissance que je pouvais avoir et que je ne contrôlais en rien. Je n'aimais pas les humains, d'accord, mais pas encore au point de vouloir les tuer. Il m'arrivait d'y penser de plus en plus souvent, mais de là à ce que j'agisse. Je continue de reculer, si seulement mon paternel était là quand j'avais besoin de lui, il aurait put arrêter l'incendie. Ou, le propager encore plus selon ses intentions. Je commence à respirer calmement et je m'apprête à me transformer en corbeau pour fuir la scène de crime. Mes os avaient commencés à craquer avant d'être interrompue par... Un singe ? Ah ben non, un lycan. Ma zoomorphie se stoppe par réflèxe et je me retrouve avec des bras plumés de noir. Le visage du loup ne m'intimide en rien, il me fait grimacer légèrement. Moi aussi j'avais cette tronche quand je me transformais partiellement en canidé ?

« C'était pas volontaire et si je me tire, c'est pour ne pas empirer les choses ! » Lâchais-je sur le même ton que lui. Je secoue les bras pour faire disparaître les plumes et me retrouver dans un état normal. « Et personne ne m'envoie car je n'ai pas d'ordres à recevoir ! »

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Caden toisa la jeune femme de haut en bas, à la recherche du moindre indice pouvant l’aider à identifier l’aura de mystère qui perçait autour d’elle. Elle était visiblement loin d’être une simple sorcière, mais même son odorat sensible ne parvenait à identifier la nature… énergétique qui semblait l’entourer. Il n’avait jamais rien rencontré de pareil – et les grandes plumes noires qui avaient pris forme le long de ses bras ne faisaient rien pour l’aider à faire sens de cette situation. Se pouvait-il qu’il s’agisse d’une Allumeuse de Feu ? Caden avait déjà entendu parler de ces sorciers de légende lorsqu’il était enfant, mais n’en avait jamais rencontré en personne.

« Dis-donc, l’oiseau de mauvais augure, c’est pas très poli de te barrer après avoir mis un tel bordel ! » Sur le qui-vive, le demi-lycan se tenait prêt à lui bondir dessus pour la plaquer au sol si elle s’essayait à nouveau de prendre la fuite. Il voulait bien croire qu’elle n’avait pas volontairement fait naitre cet incendie, mais cela n’excusait en aucun cas sa fuite. Heureusement, elle ne travaillait apparemment pas pour les Enfers. « Les flammes ne se comportent pas normalement et les pompiers ne parviennent pas à les éteindre. Si tu as réussi à lancer ce feu, alors tu dois forcément pouvoir le faire s’éteindre d’une manière ou d’une autre… Et je ne te laisserai pas partir tant que tu n’auras pas réparé tout ça, avant que quelqu’un ne finisse grillé comme du bacon ! » Les crocs retroussés, ses derniers mots avaient le lourd poids d’une menace à peine voilée.

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Des menaces, j'en avais reçu diverses et variées durant mes nombreuses vies qui remontaient jusqu'à la Grèce Antique où j'étais née pour la première fois. Et ce genre de chose ne fonctionnait plus. Pourquoi devrais-je avoir peur de lui ? Oui, il pouvait me mordre ou me faire du mal, mais finalement, j'étais immortelle. La seule chose qui me saoulerait, ce serait de redevenir un bébé et de devoir grandir encore une fois. Je pousse un long soupire en regardant les flammes qui s'apprêtent à consumer une nouvelle maison derrière le pompier.

« Les menaces ne marchent pas avec moi, sac-à-puces. » Lâchais-je en essayant de réfléchir à ce que je pouvais faire pour éteindre ce feu de phénix. Si j'agissais, je sentais que j'allais empirer les choses. Déjà, créer un incendie à partir d'un éternuement, c'était une plaie. « Tu comprends quoi dans la phrase "empirer les choses" ? Je ne contrôle pas ces flammes ! Pire, je risque d'en rajouter sans le vouloir ou de créer de nouveaux foyers ! »

Je me retourne vers les maisons, ou ce qu'il en reste. Je pourrais peut-être utiliser ma manipulation d'énergie psionique pour au moins emprisonner les flammes et les empêcher d'aller plus loin puis de les étouffer. Mais le soucis reste que le feu de phénix n'a pas besoin de combustible et donc d'oxygène pour vivre. Il y a un autre problème : le fait que mon pouvoir soit visible avec sa couleur rouge.

« Tu veux briser la frontière magique ? Parce que moi, ça m'ennuie pas ! Mais que vont dire tes acolytes bienveillants, hein ? » Petite provocation pour la forme et parce que faut pas déconner, on parle pas comme ça aux aînés.

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« Sac à puces ?! » Il ne l’avait jamais entendu celle-là, et émit un grognement hargneux. « Raciste », souffla-t-il entre ses dents. Mais lui aussi pouvait jouer à ce petit jeu. « Espèce de… » Il marqua une pause, toujours incapable d’identifier ce qui la composait au-delà de ses gênes de sorcière. « … mais bordel, t’es quoi au juste ?! »

Elle n’aimait pas être menacée, certes. Mais ça ne faisait pas avancer leur situation, et n’aidait pas à sauver les maisons en train de s’embraser aussi vite que des tas de paille. « Qu’est-ce qui marche avec toi, alors ? Parce que de toute évidence, le bon sens tout comme le sens des responsabilités, c’est pas trop ton truc non plus ! C’est trop facile de se faire la malle quand les choses deviennent difficiles. Tes actions ont des conséquences, merde ! »

Derrière lui, il pouvait entendre la charpente d’une des maisons du quartier craquer sous les attaques des flammes magiques. Il eut une série d’explosions, et tout l’édifice s’effondra au sol. Le brasier semblait gagner en puissance, plus virulent que jamais. La chaleur en devenait insupportable contre la fourrure de ses joues, si bien qu’il décida de reprendre son apparence humaine. Il fallait qu’ils interviennent au plus vite. Maintenant que son humanité avait repris le contrôle, il essaya d’être plus mesuré dans ses propos pour la convaincre. « C’est justement en déchainant ce genre d’incendie qui ne répond pas aux règles de la nature que tu mets toute la communauté magique à risque ! Sérieusement, comment on fait pour arrêter ce truc ? Y’a forcément une solution. »

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Visiblement, plus le lycan me gonflait, plus les flammes grandissaient. Je n'avais pas fait le lien jusqu'à ce que je ressente une colère monter en moi et les diverses explosions. Serait-ce mes émotions qui contrôleraient ce pouvoir ? J'essaie de me calmer et de réfléchir, mais ce chien galeux ne me lâche pas. Et les responsabilités par ci, le bon sens par là... OH ! J'suis pas un ange qui brille dans la lumière divine du bon dieu, moi ! Au final, que des maisons brûlent, je m'en tape un peu. Les gens ont eu le temps de sortir depuis la première.

« De quoi je me mêle ? Est-ce que je te demande de quelle couleur est ta fourrure moi ? » Ronchonnais-je à la question qu'il se posait sur ma race. Je ne vais pas non plus lui déballer ma vie, c'est pas le moment ! « Puis, il y a une différence entre avoir le sens des responsabilités et en avoir quelque chose à faire ! » Il m'a pas fallut beaucoup de temps pour reprendre mon caractère original.

Le fait de voir le visage du loup reprendre forme humaine me donne encore envie de le provoquer. Mais je me retiens, pas pour lui, mais plutôt parce qu'on est pas loin du combat de chien. Et j'ai pas envie d'abîmer mes vêtements. Je souffle en voyant un peu d'inquiétude sur le visage de l'autre créature magique.

« Bon ça va ! J'vais essayer de l'éteindre, histoire que tu me lâche avec tes sermons ! » M'exclamais-je.

Je commence par m'approcher des flammes puis je me concentre longuement avant que de l'énergie écarlate ne sorte de mes mains pour commencer à entourer le brasier. Bordel, je mérite une médaille si je parviens à ne pas tomber dans les pommes. Je force énormément pour maintenir le feu là où il est, mais voilà que les pompiers n'arrosent plus face au spectacle.

« Mais va les secouer, Malàka ! Je ne vais pas tenir longtemps ! » Grognais-je au lycan.

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omg je viens de réaliser que j'ai posté mon message précédent...
avec le mauvais compte fire and fury (libre) 3496240874

Caden n’en revenait pas face à un tel comportement. Comment une personne sensée pouvait-elle considérer qu’allumer un tel brasier n’était pas son problème ? « De quoi j’me mêle ? De la pyromane qui a failli raser tout le quartier, voilà de quoi j’me mêle ! Si t’es pas capable de retenir tes dons, faut retourner à l’école de magie, ou encore mieux, te les faire brider ! T’es un danger public ! » Son sang-froid, déjà quasiment inexistant, était mis à rude épreuve aujourd’hui. Le fait qu’elle ne veuille pas lui révéler le genre de créature dont elle tirait son héritage magique avait aussi de quoi l’inquiéter. Pouvait-il s’agir d’un demi-démon ? Si elle continuait à se montrer dangereuse, irresponsable et sans-remords, Caden serait forcé de la vaincre pour la sécurité de tout San Francisco. Mais chaque chose en son temps, il avait avant tout besoin d’elle pour calmer l’incendie, ce qu’elle venait enfin d’accepter en rechignant.

Le calme était enfin retombé dans leur ruelle, et ne plus entendre sa voix stridente lui faisait un bien fou. La créature avait commencé à irradier d’une énergie couleur rouge-sang, et les flammes se calmaient enfin. La voir faire déferler autant d’énergie sur le brasier était très impressionnant, et il en serait presque venu à respecter ses talents… si elle n’avait pas recommencé à l’insulter. Il poussa un grognement animal et reporta son attention sur les pompiers médusés. Si l’un d’eux sortait son téléphone pour filmer la scène, ils étaient grillés. Il fallait qu’il gagne du temps en attendant l’arrivée d’un être de lumière pouvant les asperger de poudre d’oubliette.

« J’en appelle aux hautes instances magiques
Faites de moi l’homme le plus convainquant
Ainsi qu’en cet instant fatidique
Ce spectacle ne les choque qu’un instant. »

Il sentit la magie crépiter sur sa peau, signe que son incantation avait fonctionné – ce qui n’était pas toujours le cas. « Hé les gars, vous avez respiré trop de fumée, ça vous fait un peu halluciner ! Allez, faut se remettre au boulot ! » Certains d’entre eux hochèrent la tête, persuadé par le bobard, et reprirent le combat contre l’incendie. Caden lui-même attrapa l’une des lances et commença à arroser copieusement le brasier. Restait à espérer que la rouquine parvienne à finir le boulot.

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Tu te bats contre ton pouvoir, contre ta propre personne et c'est un cauchemar. De tes doigts sortent de longs et grands filaments d'énergie rouge. Tu fais de ton mieux pour essayer d'éteindre ce foyer que tu as accidentellement allumé. Les lances font enfin jaillir de l'eau. Tu continues de maintenir cet énorme brasier sous contrôle et une perle de sang coule le long de ton nez. Tu commences à ne plus y arriver. Ta peau frissonne et tu sens ton énergie se vider petit à petit. Des flashs passent devant tes yeux. Le phénix en toi veut se réveiller, mais tu te dois de tenir. Alors, pour que ton énergie psionique soit plus intense, tu te rapproche de l'incendie.

Soudainement, toute cette énergie te reviens au visage en une rafale et tu tombes en arrière en te bouchant les oreilles alors qu'un hurlement résonne en toi. Puis le silence. Un silence lourd. Ton regard devient plus flamboyant que jamais et il se pose sur le lycan et ses acolytes. L'eau sur les flammes te mettent soudainement dans une colère noire. C'est alors que ton corps s'embrase. Tu te mets à léviter tandis que de nouvelles plumes recouvrent ta peau. Des plumes bien plus grandes et douces que celles d'un corbeau. Tes os se disloquent et tu grandis et grandis encore. C'est la première fois que tu te retrouve sous ta véritable forme, celle d'un grand phénix noir. Tes ailes claquent violemment le vent et émettent des flammes.

L'incendie devient beaucoup plus grand et semble t'obéir. Tu étends tes longues ailes et pousse un grand cri. Un cri mêlant deux notes. Une aiguë et une grave. Un cri à la fois attirant et effrayant.

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Les choses commençaient enfin à rentrer dans l’ordre. Sous les efforts de l’inconnue et les puissants jets d’eau des lances à incendie, le brasier semblait se stabiliser peu à peu. « Allez les gars, on lâche rien ! » lançait Caden à ses collègues, encore sous l’effet de son sort. La rouquine remontait dans son estime, et il regrettait d’avoir envisagé de la vaincre. Peut-être n’était-elle qu’une créature perdue, comme lui-même avait pu l’être pendant les heures les plus sombres de sa vie. A en juger par les quelques gouttes de sang qui roulaient sur son visage, l’opération n’avait rien de simple pour elle. Caden se fit la promesse de se montrer plus sympathique à son égard, une fois l’incendie maitrisé,. Et si elle avait besoin d’aide, il serait là pour elle.

Mais le destin en décida autrement. Dans un hurlement glaçant, inhumain, l’inconnue commença à se transformer. Caden, posté sur le toit du camion de pompiers pour faire usage du plus gros canon à eau, en resta bouche bée. A moins d’une centaine de mètres de lui se tenait désormais un gigantesque oiseau de feu. Et, à nouveau, les flammes devinrent incontrôlables. La magie de la créature était si puissante qu’elle brisa le sortilège de Caden. Sans demander leur reste, ses collègues avaient pris la fuite – et l’hybride aurait eu du mal à leur en vouloir tant le phénix était terrifiant.

La chaleur était désormais telle qu’il sentait ses poumons le brûler de l’intérieur. Il se débarrassa rapidement de son épais uniforme de pompier et laissa son corps se transformer dans un rugissement bestial. Plus grand, plus fort et plus résistant, il reprit le contrôle du canon à eau et redirigea le jet directement vers l’oiseau de feu.
Sauver ou périr, telle était la devise des pompiers. Et Caden n’était pas du genre à laisser la terreur avoir raison de ses convictions.

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Je n'ai pas encore conscience de ce qu'il se passe actuellement, je ne ressens que cette liberté et cette sensation de sérénité que jamais je n'ai pu avoir auparavant. Je me sens à ma place. A ma place mais aussi, je me sens moi-même. Et pourtant, le phénix en moi à une personnalité bien différente de la mienne et ce soir, elle à pris le dessus. Ainsi, je la nommerait "Sotera". J'userais du premier prénom reçu à ma naissance pour désigner cette partie de moi.

Un nouveau cri résonne entre les bâtiments intactes du quartier lorsque Sotera ressent soudainement une pression contre son thorax. La pression de l'eau venant d'une lance à incendie. Son regard de braise se pose sur le lycan. Un regard des plus sombres. Le phénix ne se laisserait pas attaquer. Il ne se laisserait plus attaquer. C'était terminé. Le brasier qui entourait son corps était peut-être éteint, il ne lui fallut que peu de temps pour le rallumer. La chaleur devenant si haute que l'eau commençait à s'évaporer avant même de toucher le plumage de Sotera. Ses ailes se mirent à battre plus vite et son énorme corps aussi imposant que gracieux et raffiné se mit en mouvement.

S'approchant du lycan, le métal du camion de pompier commençait à fondre alors que le phénix s'approchait. Il parvint à plaquer celui qui s'était attaqué à lui sous ses serres, contre le sol. Sotera plongea son regard dans le sien tandis qu'il devenait cendres. Sa vengeance accomplie, le phénix s'envola de nouveau. Quand il survola les divers incendies, les flammes s’éteignirent, puis il se laissa emporter vers les cieux.

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